Sommaire
Etat vitreux
Elaboration
Surfaçage
Lentilles sphériques
Lentilles epaisses
Frontofocomètre
Lentilles prismatiques
Bi et trifocaux
Antireflet
Acetate
Double or
Ecaille de tortue
Cuivre et titane
Monture en acetate
Meule abrasive
Optyl
Evaluation 12.2001
PLUS
USINAGE DES MONTURES
EN ACETATE

I INTRODUCTION
Les plaques ou bandes sont découpées en planches dont les dimensions sont un peu supérieures à celles de la face. Les machines et outils sont différents suivant l'importance de la série à fabriquer. Pour les petites séries, les prototypes et les montures sur mesure, l'outillage est simple la fabrication est en grande partie manuelle à partir de gabarits, et exécutée par des ouvriers qualifiés. Pour les grandes séries, l'outillage était plus complexe et plus coûteux, la reproduction des formes se faisait à l'aide de gabarits épais sur des machines automatisées au temps d'exécution rapide. De nos jours, les formes étudiées à partir de logiciels sont transmises par ordinateur aux machines outils. Cependant, certaines finitions restent manuelles (ébavurages, habillage...).la chronologie de l'usinage d'une monture est la suivante :
a) trépannage des formes intérieures des cercles droit et gauche avec drageoirs et chanfreins
b) toupillage des contours extérieurs.
c) usinage de la face.
d) fraisage du nez.
e) fraisage du dégagement arrière.
f) montage des charnières.
g) méniscage.
h) ponçage, polissage, lustrage.
i) assemblage.
j) habillage.
k) fabrication des branches
II TREPANNAGE
Pour les petites séries, on façonne une matrice en matière plastique à la forme des deux intérieurs et comportant des pions de positionnement qui permettront le maintien en place de la plaque. Les tétons de guidage sont mis en contact avec la matrice. Une fraise solidaire des tétons usine la pièce à la forme de la matrice, puis les drageoirs et chanfreins sont exécutés à l'aide d'une autre fraise. Dans le cas de série plus importante, la machine comporte un système d'approvisionnement automatique et un système de reproduction appelée pantographe ou par scanform piloté par ordinateur). La matrice en matière plastique est fixée sur la machine. Deux types de fraises sont à considérer. La fraise 1 comporte deux parties : la partie inférieure d'ébauche et la partie supérieure de finition. La fraise 2 de mise en forme, elle peut effectuer le perçage du matériau puis l'usinage du drageoir et du chanfrein. Elles permettent l'usinage de l'intérieur de la monture en une seule passe.
III TOUPILLAGE
Pour les petites séries, la matrice comporte deux jetons s'encastrant dans les intérieurs préalablement usinés. Son contour extérieur, correspond à la forme de la face. A l'aide de fraise on exécute une passe d'ébauche suivie d'une passe de finition. Pour les séries un peu plus importantes, on conserve les jetons d'encastrement, mais la reproduction de la forme s'effectue à l'aide d'un pantographe. De la même façon les finitions de forme pour l'esthétisme et l'allégement de la face sont exécutées. Citons, le fraisage de la partie supérieure, de la courbure de la face, de l'arrondi des oreilles en vue du raccordement des branches, le fraisage de la face avant et arrière du pont.
IV FRAISAGE DU NEZ
Le façonnage du nez est obtenu par copiage à l'aide d'une fraise animée d'un mouvement oscillant et d'un mouvement de rotation. La fraise est solidaire d'un palpeur qui suit un gabarit. Ce gabarit est lui même animé d'un balancement dans un plan perpendiculaire à l'axe de rotation de la fraise. Ces mouvements permettent d'usiner le nez suivant ses trois angles caractéristiques (face, chasse, crête).
V FRAISAGE DU DEGAGEMENT ARRIERE
Cette opération a pour but d'alléger la monture et de lui donner des oreilles et des plaquettes. Une fraise suit les contours donnés par une matrice pendant que la face est maintenue en place par un jeton à la forme intérieure de la monture. Pour obtenir un nez sur une monture, on procède parfois (rarement) par collage.
VI MONTAGE DES CHARNIERES
a) La charnière maintenue entre deux électrodes est chauffée par passage d'un courant. La monture est placée au dessus et par une action mécanique, s'enfonce peu à peu sur la charnière. Ce moyen est lent et il se formera un bourrelet autour de la charnière qui nécessitera une retouche.
b) La monture positionnée est maintenue en place grâce à un jeton. Des ultrasons passent dans la monture qui se ramollit. La charnière maintenue par une pince est enfoncée manuellement ou automatiquement de façon progressive. Ce procédé rapide est appelé shootage. Toutefois, n'omettons pas la méthode de fixation des charnières par rivetage qui peut servir pour des réparations de dépannage dans un magasin.
VII MENISCAGE
Placées sur un tapis roulant qui traverse un tunnel de chauffe, les montures ramollies sont mises en forme sur des gabarits de méniscage. A cette étape, les montures subissent un contrôle assez rigoureux.
VIII POLISSAGE
La méthode adoptée pour le polissage est la méthode du tonneau. Il est précédé de la pose d'un capuchon en plastique sur chaque charnière. Le tonneau a un volume hexagonal, il tourne à la vitesse de 15 à 60 tours/minute. On y introduit les montures, des petites bûchettes de buis ainsi que de la ponce. Le frottement continu des bûchettes sur les montures en présence d'abrasif léger permet le polissage sur toutes les faces des montures. On prévoit quatre passes avec des abrasifs de plus en plus fin, d'une durée de vingt quatre heures chacune. Les deux premières passes sont des passes d'ébauche, la troisième de finition et la dernière de brillantage. Pour cette dernière peu d'abrasif est employé et les bûchettes peuvent être remplacée en partie par des graines de céréales. La pâte à poncer est constituée de grains fins d'origine volcanique et liés par de l'huile. La pâte à polir est un abrasif léger lié à la cire d'abeille où à la paraffine. Profitons en pour rappeler qu'il ne faut polir une monture qu'après l'avoir bien nettoyée afin de retirer les restes de pâtes qui encrasseraient les polissoirs.
IX ASSEMBLAGE
Les branches usinées sont apportées sur les montures, vissées aux charnières. Elles sont ajustées manuellement par fraisage à la face pour obtenir une ouverture correcte. Les caractéristiques de marque et de taille sont estampillées sur les branches ou sur la face.
X HABILLAGE
la qualité de l'ajustage branche-monture est vérifiée au niveau de l'inclinaison, de l'ouverture, de la fermeture, du plan de la face, de la cambrure des spatules. L'intervention est manuelle à l'aide de limes et de ventilettes (appelées chaufferettes lorsque les hivers sont rigoureux).
XI FABRICATION DES BRANCHES
Un fabriquant de monture peut faire façonner ses branches par un autre fabriquant possédant un outillage spécialisé. Les branches sont usinées, telles les faces des montures, par reproduction de calibre à l'aide de fraises profilées. Les premières armatures étaient prises en sandwich entre deux moitiés de branche que l'on collaient à l'acétone. De nos jours c'est la technique du shootage qui est adoptée. La branche est d'abord échauffée , puis refroidie à la périphérie. On introduit l'armature, qui est chauffée, à l'aide d'un piston.