LE SURFAÇAGE
DES LENTILLES OPHTALMIQUES
I SURFAÇAGE
II DEFAUTS DE SURFAÇAGE
I LE
SURFAÇAGE DES LENTILLES
a) Ebauchage
Il se fait au diamètre exact requis et aux courbures et épaisseurs approchées
convenables. L'opération consiste à usiner le verre avec une fraise à
couronne diamantée pour donner au moulage son épaisseur définitive et
les rayons de courbure précis qui correspondent à la vergence de correction
prescrite. La fraise porte le nom de meule boisseau
b) Douci ou doucissage
Il consiste à élaborer les deux faces de la lentille ébauchée, sans modifier
les rayons de courbures. On abrase la lentille avec une contre forme en
fonte douce (bassin pour dioptre convexe, balle pour dioptre concave)
qui a même rayon de courbure que l'ébauche. Le verre et la contre forme
sont animés d'un mouvement de rotation, tandis que l'émeri en suspension
dans l'eau arrose la lentille en permanence. Depuis quelques années, l'émeri
a été remplacé par une pellicule abrasive, fixée sur la contre forme,
constituée de diamant en grains très fins. A ce stade le verre a des surfaces
lisses mais encore dépolies. Il faut les rendre alors transparentes.
c) Poli ou polissage
L'opération est identique à la précédente, mais la contre forme est recouverte
de feutre à polir ou d'une pellicule en plastique spéciale. Un abrasif
encore plus fin, comme de l'oxyde de cérium ou de titane mélangé à l'eau,
est utilisé. Pendant le polissage très peu de matière est enlevée. Il
se produit un fluage : les bosses sont progressivement poussées dans les
creux, de façon à lisser parfaitement la surface.

II LES DEFAUTS DE SURFAÇAGE
a) Gris
Dû à un polissage insuffisant, la granulation laissée au doucissage est
trop grosse.
b) Raie de douci
Provoquée par un grain trop gros ou une impureté mélangée à l'abrasif.
Ce grain provoque une strie trop profonde pour disparaître au polissage.
Il faut rattraper la surface avec un abrasif plus gros.
c) Raie de poli
Due à une impureté entraînée par le polissoir. Si la raie est trop profonde,
un nouveau douci est nécessaire.
d) Filandre
Provoqué par un polissoir à trame trop dure ou par un excès d'eau. Elle
correspond à un léger dépôt de métal sur le verre.
e) Point crevé
Un examen par transparence aurait dû déceler plus tôt une bulle qui a
été atteinte au cours du doucissage ou du polissage. Elle prend l'aspect
d'une petite concavité ou d'un point.
f) Moutonnement.
Il se présente sous la forme de petites ondulations à la surface du verre.
Un mauvais réglage de la machine en est la cause.
g) Rabattu
La matière qui sert de polissoir a mal adhéré à la balle ou au bassin,
ou bien sa dureté est insuffisante. On le décèle en faisant réfléchir,
d'un bout à l'autre sur la surface du verre, un tube fluorescent.
h) Langué
Amorce de rupture due à un mauvais traitement thermique.

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